.: premières récoltes :.

Alors que le printemps arrive, c’est à nouveau le temps des récoltes.

Pour moi en tout cas, ça commence là avec les violettes, les pâquerettes, bientôt les primevères….et les champignons qui vont faire leur retour.

C’est mon premier printemps ici depuis mon enfance. Je suis un peu perdue. Plus de coin à fleurs que je connaisse . Mon terrain est dépourvu de fleurs . Je suis donc partie en quête tirant ma fille sur son petit tracteur…ahah !

On a trouvé une poignée de violettes qui embaument à présent la maison.

Il va falloir y aller un peu chaque jour pour en avoir pas mal. Dans mon ancien village elles tapissaient les abords et avaient fait de leur maison un prieuré en ruine. Et mon jardin en voyait pousser quelques unes à côté de multitudes de pâquerettes et primevères.

Ici tout est à faire. Je compte sur les oiseaux pour m’apporter pleins de graines et la jachère fleurie attend encore un peu que le temps de réchauffe.

J’ai trouvé aussi pas mal de ciboulette sauvage et de mâche !

Et les pissenlits arrivent!

Les récoltes seront maigres pour commencer, patience!

Et la berce? Où se cache t’elle?

J’ai récolté des hampes de bouillon blanc remplie de graines aussi!

.: honorer le serpent:.

Une couleuvre d’un bon mètre 50 a malheureusement été blessée lors d’un terrassement à la maison. Nous avons fait retirer une ruine qui s’était effondrée le siècle dernier. Et qui sommeillait là ? Dame Couleuvre. Le gel des nuits suivantes ne lui a pas permis de se soigner. Nous avons donc creusé un trou au pied d’un noyer.

J’ai voulu allumer un smudge, mais j’étais encore « punie » et pas moyen de l’allumer. Il est donc allé dans le trou. Avec deux pierres tirées de la dernière cérémonie Inipi à laquelle j’ai participé le 20 février. Une issue du feu et une du lieu.

Sa tête est tournée en direction de la maison, j’espère qu’elle deviendra une Gardienne du lieu.

Suite à cet épisode, nous avons beaucoup nettoyé les extérieurs, érigé des pierres, arrangé des souches, arraché du lierre et déraciné des ronces. Un feu a brulé 4 jours et le Deva du Feu a accepté nos offrandes et un trésor a été découvert :

Comme si le printemps apportait avec lui le temps du prendre soin et de la réconciliation.

Cela peut paraître dingue mais j’avais vraiment l’impression que le lieu m’en voulait…. de creuser, de détruire, de faire tout ce boucan.

Mais l’épisode du serpent semble avoir mis les choses un peu plus à plat…. genre « ces humains ne sont peut être pas de si mauvais bougres! »

J’ai trouvé d’occasion un oracle de Loan Miege : l’oracle des esprits de la nature, il m’a appelé….et je me suis dis que c’était un outil tout trouvé pour travailler avec les esprits du lieu. Première carte tirée: le Deva du Feu. Alors qu’après un mois de bataille les premières flammes léchaient le ciel!

Pas de hasard!

.: smudges de Brighid :.

J’avais envie, besoin, de refaire des smudges. Un ami voulait ratiboiser ses belles sauges, ses romarins, son hélicryse , qui prennent une de ces places aujourd’hui ! Ils sont épanouis , énormes!

J’en ai profité pour récupérer des branches avec joie! Purement pragmatique et opportuniste !

J’ai réalisé mes smudges avec du fil de coton rose, mélangé romarin et sauge et l’helicryse elle est restée seule car je ne l’ai jamais utilisée encore ainsi, j’ai envie de l’apprivoiser.

Tout est en train de sécher. J’adore ce moment ou l’odeur des plantes se mélange et embaume la pièce!

Je vais les asperger avec l’eau de Brighid, et tambouiller un peu autour, cristal de roche, rayons du soleil , suivant l’inspiration.

J’ai mis les petites miettes de plantes dans mon pot de tabac dédié au tobacco ties. Car la prochaine hutte de sudation sera une offrande à Brighid. Donc ça faisait sens pour moi de mettre ces petits restes de plantes avec le tabac.

Certains iront dans mon colis des Trésors de Dea de Beltaine… ^^ que je commence à préparer doucement.

Imbolc :.

Pas de Fille de la Flamme cette année . Cependant je vais célébrer Brighid chaque jour . À ma façon, suivant l’inspiration. J’essaierai de venir en parler ici. Tout d’abord cela fait un an que je ritualise avec l’eau et je vais boire chaque jour en conscience l’eau de Brighid. Pour cela je rempli chaque jour un pot d’eau dans lequel je glisse un cristal de roche. J’y mets des prières et des intentions au moment du remplissage, dans la journée, et au moment de boire. Je bois cette eau d’un trait en priant pour la guidance de Brighid et en la remerciant pour sa présence. j’essaie de ressentir le parcours de l’eau dans mon corps. Dès qu’un rayon de soleil se présente je pose mon bocal dans la lumière.

Je peux également déposer un petit papier sous le bocal pour des demandes ou un travail précis.

Sinon la plupart du temps ce bocal est dans ma chambre, devant un miroir, déposé sur une tuile en poterie que j’ai réalisé avec un yggdrasil.

Durant ce mois dédiés à Brighid je souhaite:

– Offrir une participation à une hutte de sudation , cérémonie Inipi, à Brighid.

– allumer des feux

– Faire des offrandes tous les jours.

– écrire sur Brighid, chants ou prières.

– fabriquer les Croix de Brighid.

– lire le livre de Bridgit Nightingale et la partie du livre de Mara Freeman qui lui est dédiée.

…et terminer l’écriture de la sadhana à Brighid que nous écrivons avec Evor.

Bel Imbolc, beau passage à tous ceux qui liront ces lignes.

.: Inipi du 16 janvier :.

Dans un objectif de prise en main, dans l’envie d’être dans l’action pure, sans attente ou presque si ce n’est d’aller vers la guérison, je me suis inscrite à une cérémonie Inipi.

J’étais déjà allée célébrer dans la hutte de sudation avec ce chaman. J’aime son approche non dogmatique, pragmatique, ancrée dans notre monde, notre époque.

Il y avait beaucoup de neige ce jour là, le 16 janvier dernier.

Il y a le moment de l’accueil, celui de la préparation de la hutte, apporter le bois pour le feu, sélectionner les pierres, couvrir la structure de couvertures. La construction de la hutte se fait ensemble. Déjà le sacré s’installe doucement. Certain-e-s chantent , d’autres se recueillent, certain-e-s semblent perdus et d’autres dans leur élément.

Une fois les Tobacco ties réalisés : petits sachets de tabac montés en guirlande avec 21 sachets ou plus,7 prières et intentions pour la Terre et ceux qui la peuplent, 7 pour ceux qui nous entourent, familles proches ami-e-s, 7 pour soit, son foyer… on se rapproche petit à petit de soit.

On se dénude, on se couvre un peu, on se met à l’aise, retirant le superflu et ne gardant que le stricte minimum car nous retournons dans le ventre de la Terre pour renaître comme au premier jour,ou presque.

A ce moment là , nous nous ressemblons de plus en plus dans notre fragilité devant le froid, sans nos oripeaux , masques et ornements du quotidien.

Nous nous dirigeons vers le lieu de la cérémonie et un à un nous rentrons en nous pour pénétrons dans la hutte a même la Terre gelée. nous nous saluons « nous sommes tous et toutes reliés »

Nous voici dans le ventre de la Terre. Les fesses gelées, à attendre. Les premières pierres font leur entrée. Nous les saluons.

La porte se ferme, le noir est complet. Le rouge des pierres chaudes qui grésillent est très discret. L’eau qu’on jette dessus, la vapeur chaude qui atteint notre visage. Et les chants, les tambours. Le voyage commence.

O mitakuye oyasin

Pachamama !

La hutte est un chaudron où tous les éléments se mêlent.

.:She changes everything she touches:.

Sous l’impulsion de Mistera, petits rituels liés au changement pour cette Année qui démarre.

J’avais besoin de cet élan après 6mois à être malade, et un peu engluée dans le quotidien, devant la masse de travail qui nous attends chaque jour avant de pouvoir habiter notre nouveau foyer. L’esprit du lieu ne nous facilite pas la tâche. Nous avons encore du chemin avant d’être pleinement acceptés et accueillis ici. De nombreuses graines à planter, prendre soin, offrir, et être patients.

La Terre nous accueille et ne nous appartiens pas.

.:11 ème et 12 ème Mère de Clan:.

J’ai continué avec joie l’exploration de ce chemin des 13 mères de Clan .

Bientôt la fin de cette aventure.

L’absence de réseau dans mon lieu de vie m’a empêché de pouvoir en parler autant que je l’aurai voulu.

La 12 ème mère de Clan est celle qui glorifie. Son histoire je l’ai écouté deux fois d’affilé tellement elle était belle et me parlait de ce que je vivais.

Bientôt la 13 ème mère de Clan.

J’aimerai tant recommencer cette exploration avec mes consœurs l’an prochain car cette année a été écourté et à plusieurs c’est quand même bien plus passionnant!

Je me suis inscrite pour une hutte de sudation le 16 janvier. Je pense que cela sera une belle manière de clôturer ce cheminement et de commencer l’année. Cela sera la deuxième hutte à laquelle je participerai, et j’y emmène mon compagnon! J’en ri d’avance, pour me souvenir de ce que j’avais vécue à la première, cela promet de beaux moments inoubliables ! Entre chants de joie et pleurs de libération, grands moments de douleur aussi….un bon nettoyage en perspective!

Faire argile

L’an passé j’avais expérimenté avec l’argile autrement. Je l’avais glané dans la nature, sculpté difficilement car très caillouteux et cuit dans mon poêle à l’arrache. J’aime cette matière.

J’ai envie de partager ici aussi cette émission entendue à l’instant sur France Inter https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-vendredi-31-decembre-2021

Et leur site https://www.faireargile.fr

Un de leur pot m’attends… quand j’aurais à nouveau une maison, parce que le kombucha trône déjà dans le mobil home et que la place est maigre. Mais dès que je suis installée je reprends la Terre, je me lance dans la lacto. En attendant , je créer dans ma tête…et dans les cahiers de coloriages de ma fille….^^’

.: Tambouille guérisseuse :.

Ma petite se plaignant de pipi qui pique je me suis plongée dans mes récoltes pour voir ce que je pourrai lui concocter. Premier réflexe : queues de cerises.., mais il faut douze heures de macération. Donc c’est parti pour une cure demain, je fais macérer à l’eau froide pour chauffer tout ça demain.

Les queues de cerises séchées ça sent bon!!! On retrouve bien la cerise.

Bon et pour aujourd’hui ? La prêle demande aussi un temps de macération… je pense à la mauve dont on dit qu’elle adoucit tout et qui est ma plante fétiche du moment. Lecture de Jean palaiseul: bingo! Elle est d’une grande aide quand il y a inflammation des voies urinaires. J’allie à elle l’ortie pour son aspect fortifiant et stimulant des voies urinaires.

Une macération à froid est également nécessaire, mais de quelques minutes seulement… donc ça sera impeccable pour cet après-midi…

J’en ai profiter pour récolter les graines de la mauve que j’avais laissées sur les tiges dans la précipitation du déménagement.

Après quelques minutes de macération à froid. Une couleur bleue se développe. C’est beau!

.: lunes rouge de juin :.

35 ans dont 23 ans déjà a vivre les lunes rouge.

J’ai appris à les célébrer, à écouter mon corps tout doucement, au fur et à mesure que je côtoyais d’autres femmes païennes et Deanistes, wicca,

Avant de connaître d’autres femmes vivant avec une spiritualité célébrant le féminin sacré, le cycle de la vie, les règles étaient quelques choses de honteux, de caché.

Un jour, au collège, une prof m’a empêché d’aller aux toilettes changer mes protections. J’en ai foutue partout!

Ma chaise était rouge, rouge! Ça sentait le sang à plein nez. J’ai dû rentrer chez moi, enduite de sang jusqu’aux cuisses! Merci madame!

Je doute que les choses aient beaucoup évoluées. Il est parfois bien dur de trouver des toilettes propres , équipées de lavabo, pour se laver les mains! Et oui! C’est pratique quand on y pense! Un petit lave main !

Enfin!

Mes enfants savent déjà , ce qu’est une cup, les lunes rouges, et ils n’ont pas de tabou par rapport à ça!

Je ne voulais pas cacher mes lingettes qui trempent, ma cup que je fais sécher après stérilisation…

J’affiche aussi ce moment avec de discret bijoux. Pour célébrer le cycle , honorer ma condition de femme.

Cauri et goutte de sang en cristal de bohème.

Quand je mets cette boucle chacun sait ce que je vis. J’ai remarqué dernièrement des changements dans mon cycle , mon corps se préparerait il à la suite de ma vie de femme? Je le crois!

Donc je l’écoute, je ramasse de la sauge, je rentre en silence dans mon intérieur sacré et j’accueille.