.: Inipi du 16 janvier :.

Dans un objectif de prise en main, dans l’envie d’être dans l’action pure, sans attente ou presque si ce n’est d’aller vers la guérison, je me suis inscrite à une cérémonie Inipi.

J’étais déjà allée célébrer dans la hutte de sudation avec ce chaman. J’aime son approche non dogmatique, pragmatique, ancrée dans notre monde, notre époque.

Il y avait beaucoup de neige ce jour là, le 16 janvier dernier.

Il y a le moment de l’accueil, celui de la préparation de la hutte, apporter le bois pour le feu, sélectionner les pierres, couvrir la structure de couvertures. La construction de la hutte se fait ensemble. Déjà le sacré s’installe doucement. Certain-e-s chantent , d’autres se recueillent, certain-e-s semblent perdus et d’autres dans leur élément.

Une fois les Tobacco ties réalisés : petits sachets de tabac montés en guirlande avec 21 sachets ou plus,7 prières et intentions pour la Terre et ceux qui la peuplent, 7 pour ceux qui nous entourent, familles proches ami-e-s, 7 pour soit, son foyer… on se rapproche petit à petit de soit.

On se dénude, on se couvre un peu, on se met à l’aise, retirant le superflu et ne gardant que le stricte minimum car nous retournons dans le ventre de la Terre pour renaître comme au premier jour,ou presque.

A ce moment là , nous nous ressemblons de plus en plus dans notre fragilité devant le froid, sans nos oripeaux , masques et ornements du quotidien.

Nous nous dirigeons vers le lieu de la cérémonie et un à un nous rentrons en nous pour pénétrons dans la hutte a même la Terre gelée. nous nous saluons « nous sommes tous et toutes reliés »

Nous voici dans le ventre de la Terre. Les fesses gelées, à attendre. Les premières pierres font leur entrée. Nous les saluons.

La porte se ferme, le noir est complet. Le rouge des pierres chaudes qui grésillent est très discret. L’eau qu’on jette dessus, la vapeur chaude qui atteint notre visage. Et les chants, les tambours. Le voyage commence.

O mitakuye oyasin

Pachamama !

La hutte est un chaudron où tous les éléments se mêlent.

.:She changes everything she touches:.

Sous l’impulsion de Mistera, petits rituels liés au changement pour cette Année qui démarre.

J’avais besoin de cet élan après 6mois à être malade, et un peu engluée dans le quotidien, devant la masse de travail qui nous attends chaque jour avant de pouvoir habiter notre nouveau foyer. L’esprit du lieu ne nous facilite pas la tâche. Nous avons encore du chemin avant d’être pleinement acceptés et accueillis ici. De nombreuses graines à planter, prendre soin, offrir, et être patients.

La Terre nous accueille et ne nous appartiens pas.

.: une année qui se termine, une nouvelle qui commence :.

Pas déçue du tout de voir 2021 se carapater, même avec une foirade de lanterne chinoise. Une foirade pour clôturer une année foireuse, on est dans le ton.

Je parle même pas du covid. A part la vaccination et l’école à la maison, les masques qui étouffent, les contrôles, ça va… nan je parle de tout le reste…les maladies bien plus emmerdantes et contagieuses ( pour moi) le déménagement, le campement , les infiltrations d’eau, la moisissure, le terrain qui ressemble à un terrain vague avec les travaux, les surprises, la note d’électricité, ma fille en mode petit monstre, plus de boulot, …. j’ai adoré passer en 2022…mais j’en attend rien…je demande juste du répit, des joies simples.

C’est possible?

Un miroir vers l’autre monde