La laitière et le pot à lait
Perrette sur sa tête ayant un Pot au lait
Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sans encombre à la ville.
Légère et court vêtue elle allait à grands pas ;
Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
Cotillon simple, et souliers plats.
Notre laitière ainsi troussée
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son lait, en employait l’argent,
Achetait un cent d’oeufs, faisait triple couvée ;
La chose allait à bien par son soin diligent.
Il m’est, disait-elle, facile,
D’élever des poulets autour de ma maison :
Le Renard sera bien habile,
S’il ne m’en laisse assez pour avoir un cochon.
Le porc à s’engraisser coûtera peu de son ;
Il était quand je l’eus de grosseur raisonnable :
J’aurai le revendant de l’argent bel et bon.
Et qui m’empêchera de mettre en notre étable,
Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
Que je verrai sauter au milieu du troupeau ?
Perrette là-dessus saute aussi, transportée.
Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ;
La dame de ces biens, quittant d’un oeil marri
Sa fortune ainsi répandue,
Va s’excuser à son mari
En grand danger d’être battue.
Le récit en farce en fut fait ;
On l’appela le Pot au lait.Quel esprit ne bat la campagne ?
Qui ne fait châteaux en Espagne ?
Picrochole, Pyrrhus, la Laitière, enfin tous,
Autant les sages que les fous ?
Chacun songe en veillant, il n’est rien de plus doux :
Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes :
Tout le bien du monde est à nous,
Tous les honneurs, toutes les femmes.
Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ;
Je m’écarte, je vais détrôner le Sophi ;
On m’élit roi, mon peuple m’aime ;
Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant :
Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
Je suis gros Jean comme devant.
Aujourd’hui je me sens comme Perrette. Toute penaude devant certains choix malencontreux qui font que je vais me trouver fort dépourvue lorsque l’hiver sera venu…J’ai voulu suivre la route qui m’arrangeait le plus, sans vouloir croire aux autres possibilités contre lesquelles j’avais été mise en garde…ça m’arrangeait quoi…mon esprit battait la campagne! Et si je pouvais passer entre les mailles du filet?
Et si le fait de prendre mes congés d’été 15 jours fin juillet, 15 jours début août ne perturbait PAS mon inscription en allocation de RFF…comme l’a dis le conseiller, ça ne devrait pas poser de problème! vu que c’est deux mois différent et pas sur le même mois que l’interruption aura lieu! Mais bien sur! Trop belle pour être vrai cette explication à laquelle je voulais croire, tout en sentant quel risque je prenais!
Tu as voulu jouer Lucette! eh bien maintenant tu n’as plus qu’à danser! un mois de rémunération Pôle Emploi qui passe à la trappe!
Vous arrive t’il de croire que le sort s’acharne?Je sais bien que de chaque chose une leçon est à tirer…J’ai foi en la suite, je sais que cet argent, eh bien, il est parti, il n’est pas là, ne l’a jamais été….faudra faire avec!mais tout de même, ça fout un coup! surtout après ce mois et demi de galères : piratage du compte de mon conjoint, vol de sa carte bleue, voiture qui tombe en rade ( un turbo à mille euro la pièce), toujours au garage en attente d’un devis ( faut compter la main d’œuvre aussi^^), et à deux jours de partir en vacances la deuxième voiture nous lâche! Il faut que la pièce arrive demain dernier carat pour qu’on puisse partir….
toujours est il, qu’avec tout ça, les sous que j’avais eu pour mon anniv,qui devait servir à me faire plaisir ( je visais un tatouage chez un pro, et pas chez mon pote Yan dans sa cuisine, et un hamac, un vrai) va servir à renflouer mon compte, à payer ce que je dois, à la vie quotidienne… Adieu piment! Adieu frisson! Adieu consommation!
A mon avis…la leçon? Tu as tout ce dont tu as besoin! cesse de désirer, de faire des plans! et de faire comme ça t’arrange! vlan! ça t’apprendra! Merci Grande Terre Mère! j’ai compris! Samedi soir, la mer! c’est déjà pas si mal hein!!!! On partira quoi qu’il arrive, dussions nous y aller à vélo! NAMEHO!!!!!!!
PAUV PERRETTE!